Article de la Nouvelle République / Fête de la Science

Blois : les jeunes sont à l’honneur lors de la Fête de la science

Une Fête de la science, c’est un peu comme une école d’apprentis sorciers. L’espace de quelques heures, on s’improvise grand maître de chimie, en réalisant – avec succès – diverses expériences. Et si les conditions sanitaires contraignent à être plus spectateur qu’acteur cette année, les visiteurs n’ont pas dû regretter leur venue à Blois, samedi. Au Muséum d’histoire naturelle, on pouvait par exemple percer le mystère de l’aurore boréale, grâce à un simulateur, dans une édition laissant la part belle à la jeunesse, comme dans cette salle. À gauche, des étudiants de l’IUT de Blois présentent les phénomènes de supraconductivité et de thermoélectricité, par des expériences concrètes, comme ce train en lévitation, refroidi jusqu’à -200 à l’aide d’azote liquide.
En face, Joël Petit, enseignant de physique-chimie au collège Hubert-Fillay, à Bracieux, entourés d’élèves de 5e, présente leurs travaux sur la préservation de l’environnement nocturne. Un cadran en stop motion (image par image) permet de comprendre la rotation de la terre sur elle-même, en traversant l’espace en 24 images, « pour les 24 comètes ». Les visiteurs peuvent aussi accroître leur culture de la Grande Ourse, en se laissant conter son histoire, et même repartir avec leur propre maquette.
Mais la principale attraction, c’est cette grande cuve d’eau, projetant par moments de la lumière… verte. Une expérience permettant de modéliser la diffusion naturelle de l’atmosphère. « On pense que l’atmosphère est parfaitement transparente, mais ce n’est pas le cas, explique Joël Petit. La preuve, le ciel est bleu. En rajoutant quelques gouttes de lait dans cette cuve d’eau, on provoque davantage de diffusion. La lumière blanche, ici, représente le soleil. Et comme dans le ciel, plus ce sera absorbé, plus on aura une coloration orange et rouge, comme lors du coucher de soleil. » Une façon d’expliquer le fonctionnement de l’éco-système, tout en sensibilisant les élèves. L’an prochain, il espère présenter ces travaux dans d’autres collèges de la Région, à l’occasion d’un voyage à vélo, entre Chambord et Saumur.

Alexandre MAZEL
Journaliste